Tu
vois ? Regarde cette page du livre. Elle est plate, définie, bornée,
rassurante. Pleine de caractères alignés et soigneusement construits selon une
logique précise. Des paragraphes comme des villes ou plutôt des quartiers. Une
histoire qu’on s’est appropriée. On s’y sent bien, rassurés presque et on la
parcourt tout à loisir. Certains sautent des lignes, d’autres les relisent deux
fois.
Vient cependant le moment de tourner la page. Avec la perspective, elle se déforme, se réduit, elle et tout ce qu’elle contient, jusqu’à ne plus représenter qu’un point, quand on la regarde pile sur la tranche. Avant de basculer vers la suivante. Toute une vie presque, réduite à rien. Il n’y a plus rien, rien d’intelligible, seulement ce dont on se souvient et qui va disparaître. Rien que ce moment ponctuel et instable, effrayant, entre ce qu’on laisse et ce qui y fait suite. Peut-être. Et dont on ne sait rien. Ce moment de suspension, quand on n’en a pas l’habitude, nous effraie. Tous et toutes, on le redouterait presque, comme lorsque, enfant, notre père ou notre mère faisait durer le suspens quand ils nous racontaient une histoire : que se passe-t-il ensuite ? Il peut même être terrifiant si on a beaucoup aimé ce qu’on a éprouvé dans la page qu’on quitte. Il faut une certaine habitude, une réelle confiance ou une sorte d’abandon fataliste pour y aller, y retourner.
Cette image du livre et de la page qu’on tourne, bien que séduisante, a pourtant ses limites : évidemment, on a la tranquille certitude que, sur la page qui vient au-delà du point de la tranche, la suite nous attend : d’autres lettres, d’autres mots, phrases, d’autres quartiers. Une histoire qui se poursuit sans rupture. Ça aide à s’engager dans ce passage étroit.
Evidemment.
Et si cette limite n’en était pas une ? Pour deux raisons au moins. D’abord une raison simple : si on prend suffisamment de distance avec l’événement, chaque fois que, dans nos vies, nous nous approchons du rien, quand tout ce qu’on a vécu, construit, éprouvé, aimé, accumulé peut-être, vient à se dissoudre, se déconstruire jusqu’à ce que plus rien ne subsiste, jusqu’à ce rien qui, apparemment nous aspire inexorablement, chaque fois que nous vivons ce petit trou noir, gigantesque à l’échelle de notre vie, si on prend de la hauteur, il nous est donné d’y voir la continuité d’une histoire, plus vaste que la vie que nous menons au gré de nos envies, de nos choix et de nos événements, grands ou petits. Il nous est donné d’y voir une lente, longue évolution, faite de respirations et donc de passages, brefs finalement, vers le rien. Par le rien.
Cette évolution peut nous paraître décousue, brutale ou chaotique parfois, lente et imperceptible peut-être, douloureuse le plus souvent. Mais à la dimension du Temps, elle est d’une brièveté sans pareil. Si l’on s’y arrête, alors il nous est donné de contempler le cheminement de la conscience dans son possible retour à elle-même après le grand éparpillement. Si on prend de l’altitude, ce qui a pu nous apparaître comme des valons infranchissables, des gués tumultueux, des montagnes abruptes et hostiles, ne sont que des traits diffus, des marques de passage ou des frontières à traverser sur les circonvolutions de la Terre. Nous vivons, donc nous passons. Nous passons par ces seuils marqués par le rien et qui s’annoncent par la disparition des choses et de ce à quoi on s’attache. La continuité est là malgré les apparences, la répétition même, de la transformation de la matière en conscience.
La deuxième raison pour laquelle l’image du passage de la page par la tranche, par le point, n’est pas une limite en soi, c’est qu’il se passe toujours quelque chose à la limite. Toujours. Dans ma fascination pour la cosmologie, je découvre avec une certaine exultation, ce qui se passe à la limite. Ce que les physiciens appellent une brisure de symétrie. C’est quelque chose de remarquable. Aurélien Barrau, cosmologue absolument passionnant (j’y reviendrai), donne l’exemple d’une somme de nombres rationnels (1/x2), qui, bien que, par définition, toujours un nombre rationnel, aboutit, lorsqu’on la porte à l’infini, au résultat π2/6, qui est un nombre irrationnel. Donc, à la limite, on peut changer de référentiel, on peut changer de géométrie. Cela aussi fait partie de la logique du vivant. La limite est une occasion de rupture. Pour ce qui nous concerne, au niveau de nos petites histoires, nous qui sommes porteurs et capables de si grandes, il nous faut accepter dans notre voyage inexorable, de passer par la limite, par ce changement possible de référentiel. (Il estimportant de préciser « possible » : d’une part, parce qu’à la limite l’incertitude est de règle et que nous entrons dans l’univers des probabilités).
Ce changement de référentiel, rares sont ceux et celles qui s’y précipitent allègrement. Cette perspective nous effraie, comme une petite mort. Mais si on l’accepte, si ce passage par la tranche entre deux pages se fait en conscience, alors il nous est donné de contempler le (presque) rien. Oh ! seulement le temps d’une fraction de dixième de seconde. Ces choses là sont très difficiles à rendre intelligibles, parce qu’elles semblent répondre à d’autres constructions, d’autres ordres, d’autres dimensions.
Le rien, plutôt, se ressent, comme une sorte de brisure intérieure, le silence si bref d’un absolu qui se cache. Je crois, je pressens peut-être, qu’il existe une autre grammaire, d’autres mathématiques, d’autres langages pour s’y engager. Comme on s’engage dans un itinéraire nouveau qui n’était pas apparu quand on regardait la carte mais qu’on découvre une fois sur place. Alors, au moment de tourner cette page, il nous est possible de prolonger cet instant, d’une autre fraction de dixième de seconde, le temps de laisser une autre probabilité se mettre en place. Alors l’improbable même peut arriver : autre chose survient une fois la page tournée, un texte qui n’est pas la suite de ce qu’on a laissé, une image. La page est différente. Le support même peut disparaître. Une autre histoire qui se construit avec d’autres signes, d’autres lois, d’autres logiques. Une rupture impensable, tant qu’on est en deçà de la limite.
Le rien comme la vitesse de la lumière : très difficile à approcher, impossible à dépasser si l’on conserve une enveloppe massique. J’ai le pressentiment, à tort ou à raison, très probablement à tort puisque c’est invérifiable, que le rien est une histoire de conscience. Il nous faut quitter la tension entre l’objet observé et le corps qui observe, passer à un état de conscience qui englobe la totalité du système observant/observé. Alors on peut approcher le rien.
Je m’arrêterai là. Sur ce seuil. Aller plus loin serait de l’ordre de l’élucubration et rapidement de la foutaise. Déjà, j’ai comme un doute sur ce qui précède.
Un dernier mot cependant. Cette petite dissertation vagabonde m’a amené, est-ce un hasard justement, à la question qui m’habite depuis si longtemps. Une question permanente, comme une sorte d’acouphène persistant en écho continu de la pensée. Mon propre fond de rayonnement cosmique en quelque sorte, la célèbre question de Leibnitz : « Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? ». La conclusion à laquelle je suis parvenu et qui transparaît dans ces lignes, est qu’à la fois, il y a quelque chose ET qu’il y a rien. Volontairement, je ne mets pas de forme négative. Parce que le rien ne s’oppose pas à quelque chose. Au contraire, le rien le porte, comme l’univers est contenu par rien, quelque chose « à l’intérieur » (si j’ose dire) de rien.
Dès lors, il ne faut pas s’étonner que rien fasse son apparition dans les brisures du vivant.
Alors tout, absolument tout, est possible. Tous les possibles sont. Instantanément. Notre perception d’une évolution, du temps, d’une histoire qui se déploie, notre perception d’un grand commencement et d’une fin probablement inexorable, ne tiennent qu’à notre référentiel : nous faisons partie de l’univers, nous sommes régis par ses lois, par la flèche du temps, nous en sommes à la fois l’observateur et l’observé, à la fois sujet et objet, créateurs et créés, donc nous ne pouvons le contempler que de l’intérieur. Nous vivons sur la page, sur les milliers de page de notre énorme bouquin. Pour nous en extraire, en conscience, il nous faut passer par le rien. Alors il nous est, peut-être, donné de contempler ces dimensions vertigineuses où il y a à la fois quelque chose et rien.
Je ne sais pas s’il existe un langage, une forme pour en décrire l’état. Probablement non. Cette vertigineuse instantanéité où il y a totalement tout et rien. Personnellement je cherche une explication à ce super non-moment qui ne soit ni le hasard, ni Dieu. Je pense qu’à un moment, l’humain sera capable de s’approcher de cette limite ultime, de cette brisure de notre super-symétrie et de changer de référentiel.
Pour ma part et j’en resterai vraiment là cette fois, cette question « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » est devenue confortable. Je la laisse à l’état de question. Je ne lui vois aucun autre état possible. Mais je la contemple avec une sorte de sérénité mêlée de joie. Comme le moteur de toutes choses. De nos créations, de nos égarements et de nos morts. A ce stade, il se pourrait que tout soit parfait.
PS : si ces questions vous agitent, je ne peux que recommander de suivre les cours d’Aurélien Barrau sur YouTube (il y en a 11, je crois). Barrau est un cosmologue absolument passionnant qui a une approche assez personnelle de la physique entremêlée de métaphysique. Il me semble qu’il nous propose un voyage, justement, à la limite des choses où c’est de conscience qu’il s’agit. Avec les trois états indispensables pour le faire de manière appropriée : Avec exigence, avec humilité et de manière construite sur ce que l’on sait déjà.
PPS : si cette question (pourquoi quelque chose plutôt que rien) vous agite (bis), je vous renvoie à un petit site assez bien fait qui apporte plusieurs réponses ouvrant vers autant d’horizons : la menace théoriste. Personnellement, je jubile devant quelques-unes des réponses qu’il évoque : « parce qu’il suffit d’attendre : rien arrive », « parce que Rien est instable », « parce que cela ne fait aucune différence ». Bon voyage à vous!
Vient cependant le moment de tourner la page. Avec la perspective, elle se déforme, se réduit, elle et tout ce qu’elle contient, jusqu’à ne plus représenter qu’un point, quand on la regarde pile sur la tranche. Avant de basculer vers la suivante. Toute une vie presque, réduite à rien. Il n’y a plus rien, rien d’intelligible, seulement ce dont on se souvient et qui va disparaître. Rien que ce moment ponctuel et instable, effrayant, entre ce qu’on laisse et ce qui y fait suite. Peut-être. Et dont on ne sait rien. Ce moment de suspension, quand on n’en a pas l’habitude, nous effraie. Tous et toutes, on le redouterait presque, comme lorsque, enfant, notre père ou notre mère faisait durer le suspens quand ils nous racontaient une histoire : que se passe-t-il ensuite ? Il peut même être terrifiant si on a beaucoup aimé ce qu’on a éprouvé dans la page qu’on quitte. Il faut une certaine habitude, une réelle confiance ou une sorte d’abandon fataliste pour y aller, y retourner.
Cette image du livre et de la page qu’on tourne, bien que séduisante, a pourtant ses limites : évidemment, on a la tranquille certitude que, sur la page qui vient au-delà du point de la tranche, la suite nous attend : d’autres lettres, d’autres mots, phrases, d’autres quartiers. Une histoire qui se poursuit sans rupture. Ça aide à s’engager dans ce passage étroit.
Evidemment.
Et si cette limite n’en était pas une ? Pour deux raisons au moins. D’abord une raison simple : si on prend suffisamment de distance avec l’événement, chaque fois que, dans nos vies, nous nous approchons du rien, quand tout ce qu’on a vécu, construit, éprouvé, aimé, accumulé peut-être, vient à se dissoudre, se déconstruire jusqu’à ce que plus rien ne subsiste, jusqu’à ce rien qui, apparemment nous aspire inexorablement, chaque fois que nous vivons ce petit trou noir, gigantesque à l’échelle de notre vie, si on prend de la hauteur, il nous est donné d’y voir la continuité d’une histoire, plus vaste que la vie que nous menons au gré de nos envies, de nos choix et de nos événements, grands ou petits. Il nous est donné d’y voir une lente, longue évolution, faite de respirations et donc de passages, brefs finalement, vers le rien. Par le rien.
Cette évolution peut nous paraître décousue, brutale ou chaotique parfois, lente et imperceptible peut-être, douloureuse le plus souvent. Mais à la dimension du Temps, elle est d’une brièveté sans pareil. Si l’on s’y arrête, alors il nous est donné de contempler le cheminement de la conscience dans son possible retour à elle-même après le grand éparpillement. Si on prend de l’altitude, ce qui a pu nous apparaître comme des valons infranchissables, des gués tumultueux, des montagnes abruptes et hostiles, ne sont que des traits diffus, des marques de passage ou des frontières à traverser sur les circonvolutions de la Terre. Nous vivons, donc nous passons. Nous passons par ces seuils marqués par le rien et qui s’annoncent par la disparition des choses et de ce à quoi on s’attache. La continuité est là malgré les apparences, la répétition même, de la transformation de la matière en conscience.
La deuxième raison pour laquelle l’image du passage de la page par la tranche, par le point, n’est pas une limite en soi, c’est qu’il se passe toujours quelque chose à la limite. Toujours. Dans ma fascination pour la cosmologie, je découvre avec une certaine exultation, ce qui se passe à la limite. Ce que les physiciens appellent une brisure de symétrie. C’est quelque chose de remarquable. Aurélien Barrau, cosmologue absolument passionnant (j’y reviendrai), donne l’exemple d’une somme de nombres rationnels (1/x2), qui, bien que, par définition, toujours un nombre rationnel, aboutit, lorsqu’on la porte à l’infini, au résultat π2/6, qui est un nombre irrationnel. Donc, à la limite, on peut changer de référentiel, on peut changer de géométrie. Cela aussi fait partie de la logique du vivant. La limite est une occasion de rupture. Pour ce qui nous concerne, au niveau de nos petites histoires, nous qui sommes porteurs et capables de si grandes, il nous faut accepter dans notre voyage inexorable, de passer par la limite, par ce changement possible de référentiel. (Il estimportant de préciser « possible » : d’une part, parce qu’à la limite l’incertitude est de règle et que nous entrons dans l’univers des probabilités).
Ce changement de référentiel, rares sont ceux et celles qui s’y précipitent allègrement. Cette perspective nous effraie, comme une petite mort. Mais si on l’accepte, si ce passage par la tranche entre deux pages se fait en conscience, alors il nous est donné de contempler le (presque) rien. Oh ! seulement le temps d’une fraction de dixième de seconde. Ces choses là sont très difficiles à rendre intelligibles, parce qu’elles semblent répondre à d’autres constructions, d’autres ordres, d’autres dimensions.
Le rien, plutôt, se ressent, comme une sorte de brisure intérieure, le silence si bref d’un absolu qui se cache. Je crois, je pressens peut-être, qu’il existe une autre grammaire, d’autres mathématiques, d’autres langages pour s’y engager. Comme on s’engage dans un itinéraire nouveau qui n’était pas apparu quand on regardait la carte mais qu’on découvre une fois sur place. Alors, au moment de tourner cette page, il nous est possible de prolonger cet instant, d’une autre fraction de dixième de seconde, le temps de laisser une autre probabilité se mettre en place. Alors l’improbable même peut arriver : autre chose survient une fois la page tournée, un texte qui n’est pas la suite de ce qu’on a laissé, une image. La page est différente. Le support même peut disparaître. Une autre histoire qui se construit avec d’autres signes, d’autres lois, d’autres logiques. Une rupture impensable, tant qu’on est en deçà de la limite.
Le rien comme la vitesse de la lumière : très difficile à approcher, impossible à dépasser si l’on conserve une enveloppe massique. J’ai le pressentiment, à tort ou à raison, très probablement à tort puisque c’est invérifiable, que le rien est une histoire de conscience. Il nous faut quitter la tension entre l’objet observé et le corps qui observe, passer à un état de conscience qui englobe la totalité du système observant/observé. Alors on peut approcher le rien.
Je m’arrêterai là. Sur ce seuil. Aller plus loin serait de l’ordre de l’élucubration et rapidement de la foutaise. Déjà, j’ai comme un doute sur ce qui précède.
Un dernier mot cependant. Cette petite dissertation vagabonde m’a amené, est-ce un hasard justement, à la question qui m’habite depuis si longtemps. Une question permanente, comme une sorte d’acouphène persistant en écho continu de la pensée. Mon propre fond de rayonnement cosmique en quelque sorte, la célèbre question de Leibnitz : « Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? ». La conclusion à laquelle je suis parvenu et qui transparaît dans ces lignes, est qu’à la fois, il y a quelque chose ET qu’il y a rien. Volontairement, je ne mets pas de forme négative. Parce que le rien ne s’oppose pas à quelque chose. Au contraire, le rien le porte, comme l’univers est contenu par rien, quelque chose « à l’intérieur » (si j’ose dire) de rien.
Dès lors, il ne faut pas s’étonner que rien fasse son apparition dans les brisures du vivant.
Alors tout, absolument tout, est possible. Tous les possibles sont. Instantanément. Notre perception d’une évolution, du temps, d’une histoire qui se déploie, notre perception d’un grand commencement et d’une fin probablement inexorable, ne tiennent qu’à notre référentiel : nous faisons partie de l’univers, nous sommes régis par ses lois, par la flèche du temps, nous en sommes à la fois l’observateur et l’observé, à la fois sujet et objet, créateurs et créés, donc nous ne pouvons le contempler que de l’intérieur. Nous vivons sur la page, sur les milliers de page de notre énorme bouquin. Pour nous en extraire, en conscience, il nous faut passer par le rien. Alors il nous est, peut-être, donné de contempler ces dimensions vertigineuses où il y a à la fois quelque chose et rien.
Je ne sais pas s’il existe un langage, une forme pour en décrire l’état. Probablement non. Cette vertigineuse instantanéité où il y a totalement tout et rien. Personnellement je cherche une explication à ce super non-moment qui ne soit ni le hasard, ni Dieu. Je pense qu’à un moment, l’humain sera capable de s’approcher de cette limite ultime, de cette brisure de notre super-symétrie et de changer de référentiel.
Pour ma part et j’en resterai vraiment là cette fois, cette question « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » est devenue confortable. Je la laisse à l’état de question. Je ne lui vois aucun autre état possible. Mais je la contemple avec une sorte de sérénité mêlée de joie. Comme le moteur de toutes choses. De nos créations, de nos égarements et de nos morts. A ce stade, il se pourrait que tout soit parfait.
PS : si ces questions vous agitent, je ne peux que recommander de suivre les cours d’Aurélien Barrau sur YouTube (il y en a 11, je crois). Barrau est un cosmologue absolument passionnant qui a une approche assez personnelle de la physique entremêlée de métaphysique. Il me semble qu’il nous propose un voyage, justement, à la limite des choses où c’est de conscience qu’il s’agit. Avec les trois états indispensables pour le faire de manière appropriée : Avec exigence, avec humilité et de manière construite sur ce que l’on sait déjà.
PPS : si cette question (pourquoi quelque chose plutôt que rien) vous agite (bis), je vous renvoie à un petit site assez bien fait qui apporte plusieurs réponses ouvrant vers autant d’horizons : la menace théoriste. Personnellement, je jubile devant quelques-unes des réponses qu’il évoque : « parce qu’il suffit d’attendre : rien arrive », « parce que Rien est instable », « parce que cela ne fait aucune différence ». Bon voyage à vous!