lundi 18 janvier 2016

Fin du monde

C'est en route.

En de multiples endroits, dans différents pays et des cultures si variées, on témoigne du processus à l’œuvre. Des gens se mettent en route, en multitudes diverses, se rejoignent, isolément ou par petits groupes, se réunissent et se parlent, tranquilles au milieu d'enfants calmes et rieurs. Des communautés se forment, des expériences se mettent en place,on peut aller de l'une à l'autre, on peut échanger, se croiser. On n'a besoin de rien ou presque pour se comprendre. On peut s'arrêter le temps qu'on veut.
Essayer.
Tous sont différents et viennent d'horizons et de parcours si divers. Ils ne se ressemblent en rien mais ont ce quelque chose en commun, comme un appel qui les a touchés et les a lancés sur le chemin. On voit sur leurs visages, jeunes, vieux, ridés, beaux, ce contentement tranquille qu'ils et elles partagent, la joie de sentir que c'est enfin là, que quelque chose se construit, que c'est vivant et que cela va durer. Leur confiance est telle qu'ils y invitent ceux qui passent. Certaines, certains les rejoignent, la plupart les ignore. Quelque chose de radieux et de simple arrive, quelque chose qui a besoin de peu pour grandir, qui met enfin l'humanité à sa place. Après ce long voyage, après cet immense détour dans la matérialité avide et aveugle, l'homme s'est retrouvé. Certainement pas au centre mais parmi, avec, entre ce qui l'entoure. La paix signée en lui et avec la nature autour. La tranquille certitude que le processus ne pourra s'arrêter, ni être arrêté. Jamais. La joie de gens qui vivent au cœur des choses mais à côté du monde. A côté des turbulences, des passions, des envies. La joie de ceux qui vivent avec le silence en eux.
Après tout ce temps où ce qui allait suivre n'était pas évident, après tout ce temps où l'on se sentait plus mourir que naître, après tous ces moments d'égarements, de folies collectives et burlesques, quelque chose de beau est en train de nous arriver. Il suffit de regarder, écouter, dire oui toujours à ce qui est proposé. Se laisser mener par la vie, laisser les choses nous arriver et comme une rivière coule inévitablement vers la mer, on est progressivement transporté vers ces rencontres, ces moments de contentement et de paix. La transformation de soi dont on sait que viendra la transformation du monde. Cette grande alchimie à une échelle jamais vue auparavant, jamais expérimentée: la totalité d'un monde en train de changer de niveau de conscience. En train de passer.

C'est cela qui se passe, qui est en train d'arriver. Nous sommes témoins de notre monde en train de muer. Des périodes comme celles-ci sont si peu fréquentes que ceux qui les avaient annoncées parlaient de fin du monde.

Oui. La fin du monde.
Qui aurait pu deviner que ce fut de cela qu'il s'agit, que ce put être aussi paisible, joyeux et rassurant? Le monde qui vient nait d'une conscience nouvelle, élargie, plus complète. Une. la conscience d'une création imbriquée, intelligente, bienveillante et prolifique. la conscience qu'on y a besoin de peu et que de ce peu beaucoup peut naître. Un monde où le soi est plein et donc conscient de l'autre. Un monde où il suffit d'un rien, d'un peu de silence, d'ingéniosité et de bonne volonté pour que tout arrive, qu'on le fasse ensemble, juste pour le contentement d'être. Un monde où trois fois rien font quelque chose de neuf.
Un monde où c'est la nature qui nous enseigne parce qu'on aura appris à l'écouter. Un monde où l'univers nous parle.

Apprendre.

Apprendre à recevoir, à aimer. Apprendre à avoir confiance et ne pas redouter. Parce que ce sont nos peurs et nos pensées qui nous enferment, créent ce monde dont on ne veut plus, créent ce qui pourrait advenir si l'on n'y prenait garde, rater une promesse qu'on aurait négligé d'écouter. Ou refusé peut-être. Apprendre à construire en laissant venir le futur à nous. Tout est à redécouvrir, mais nous ne partons pas de rien: les exemples, les enseignements sont nombreux, comme le sont les expériences réussies. Partir d'une frugalité joyeuse, du partage. Ne pas se sentir ou se vouloir isolé. Rester relié. Ecouter, essayer.  Et quand on ne comprend pas, se dire que c'est de soi que vient la limite, le problème et non de l'autre .

Un jour, on découvrira le pouvoir de l'intention. on aura découvert que c'est elle qui commande, qui oriente tout ce qui vient ensuite, tout ce qui se passe après. C'est l'intention, exprimée ou non, qui dirige les choses. Nos projets, nos aventures, nous amours, nos envies. C'est elle qui mène aux guerres ou aux rencontres apaisées. C'est l'intention qui, dans le secret d'un instant si bref, détermine tout ce qui emplira nos vies. L'imaginer, c'est déjà quelque chose, c'est lancer un pont au dessus des précipices. A le comprendre et le vivre, on s'engage sur l'autre versant, on se libère et on libère le monde des conséquences de nos gestes.
Alors, avec quelle intention aborder ce qui nous vient? Aucune précisément, simplement celle d'essayer, de partager, écouter et construire avec les autres. Tout est possible, surtout si nous décidons de tourner le dos à ce que d'autres nous présentent comme inéluctable.
En tout cas, c'est le choix que je fais, pour ces jours en file indienne qui se profilent devant moi, sans que je sache où ils me mènent. J'ai envie de m'arrêter en route, faire la journée buissonnière, comme un bivouac au milieu de la route. Au beau milieu de tant d'autres que la joie monte par anticipation.

Vivement demain finalement.

4 commentaires:

  1. Oui certainement d'embracer l'intention de faire son mieux parmi tout le reste!

    Bri137@gmail. Ton Frere, Brian Sebastian Etats-Unis

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    1. merci Brian Sebastian pour ton message. Thank you for this connexion that lasts beyond time and distance.

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